M. Victor MOUANDJO, Chef d'Entreprise sur Crypto-Investisseur (19 Mai 2022)

MISE AU POINT D’UN EXPERT INVESTISSEUR SUR LA PROBLEMATIQUE DE LA CRYPTO MONNAIE DANS LE MONDE ET EN RCA Dans le souci de répondre aux aspirations du peuple centrafricain et du monde financier sur la loi portant sur légalisation de la crypto monnaie en RCA promulguée par le Chef de l’Etat Faustin Archange TOUADERA, l’expert investisseur M. Victor MOUANDJO ESSOMBE a répondu à la sollicitation de l’Administration de l’institut privé universitaire GUTSCHOOL le jeudi 19 Mai 2022 dont la teneur de son point de presse est livrée ci-dessous. Qui est cet expert? Volet 1 : Pouvez-vous nous donner la genèse de la création des crypto monnaies dans le monde et où se situe la RCA dans cette histoire sommaire ? Quelles sont les principales crypto monnaies dans le monde et en Afrique ? Pourquoi, la RCA a voulu être à l’avant-garde de l’adoption d’une loi sur la crypto monnaie ? Disons brièvement que la première cryptomonnaie aboutie et connue est le bitcoin ; c’est une monnaie virtuelle crée en 2008 par une mystérieuse personne appelée Satoshi Nakamoto dont l’objectif est d’offrir un moyen alternatif d’échange de valeur de Pair à pair (de personne à personne) de manière efficace et sans intermédiaire de confiance. La particularité de la cryptomonnaie est qu’elle administrée par une technologie de pointe appelée Blockchain qui est un formidable protocole informatique et cryptographique et qui assure l’émission des pièces virtuelles de cryptomonnaie, l’exécution des transactions ainsi que leur ultra sécurisation et archivage. La RCA aujourd’hui fait le pas historique à sa manière, de profiter de cette technologie bitcoin pour améliorer la fluidité des transactions commerciales de ses concitoyens. La RCA devient ainsi le premier pays africain à avoir légalisé le bitcoin comme monnaie d’échange. C’est certainement la manifestation d’une volonté politique et économique des Elus du peuple centrafricain à s’ouvrir à de nouvelles solutions qui favoriseraient la croissance économique et commerciale en RCA. Il y’a à date près de 19.500 cryptomonnaies qui existent dans le monde et les plus connues en Afrique sont le bitcoin, ethereum, usdt, bnb, simbcoin, plc ultima, et bien d’autres. Volet 2 : Parmi ces crypto monnaies, quelle est le choix que vous conseillerez à l’Etat centrafricain ? Le bitcoin ou la création de sa propre crypto monnaie le « sangocoin » ? Si tel est le cas, comment ça va se créer ? Je ne suis pas un conseiller en cryptomonnaie ou en investissement. Je ne saurai donc conseiller à l’Etat centrafricain une quelconque cryptomonnaie. Mais en tant que passionné de la technologie blockchain et des cryptomonnaies, je suis ému de voir l’intérêt que porte l’Etat centrafricain à la cryptomonnaie en général et au bitcoin en particulier. L’Afrique ne peut pas rester en marge d’une d’une pareille innovation technologique. L’expérience que fera l’Etat centrafricain sur le bitcoin lui donnera certainement des leçons sur la nécessité ou pas de créer sa propre cryptomonnaie ou sa propre monnaie numérique. Volet 3 : Vous êtes gérant d’une société sur les crypto monnaies. Est-ce au Cameroun seulement ? Traitez-vous de toutes les crypto monnaies ? Où bien lesquelles ? Qui sont vos clients ? Comment peuvent-ils acheter et vendre leurs crypto monnaies ? Quel est le système de cotation ? Pensez-vous vous installer en RCA ? Non je ne suis pas gérant d’une société de cryptomonnaie. Je suis un passionné de la technologie Blockchain et des cryptomonnaies. Je fais des recherches et des séances d’échanges sur la blockchain et les cryptomonnaies. C’est une technologie majeure et il est bon d’en savoir et au mieux d’en profiter. Et je suis avec beaucoup d’intérêt certains projets cryptographiques comme le bitcoin, PLC Ultima et bien d’autres car ils nous montrent et nous donnent l’occasion de profiter des bienfaits de la Blockchain et cryptomonnaie. Tout le monde peut utiliser les cryptomonnaies à condition d’être formé et informé dessus. Les valeurs des cryptomonnaies sont en permanence visibles sur des sites spécifiques (coinmarket cap et échangeurs de crypto) et sont l’élément sur lesquelles les échanges de cryptomonnaies se font. Volet 4 : Pourquoi le FMI, la BAD, l’UMAC, la COBAC et la CEMAC ont fait part de leur désaccord à propos de cette loi ? La RCA est un pays souverain. A-t-il la force de s’imposer devant toutes ces institutions ? Ces institutions sont dans leur rôle de protéger leurs intérêts et ceux de leurs patrons. Il est donc compréhensible de voir leur désaccord si la cryptomonnaie représente un danger pour leurs intérêts politiques, économiques, monétaires et géostratégiques. Toutefois, la souveraineté de la RCA permet aux Elus du Peuple de choisir et défendre ce qui est bon pour leurs concitoyens. La cryptomonnaie est combattue depuis la nuit des temps par certaines institutions mais force est de constater qu’avec le temps de plus en plus de ces institutions se ravisent et comprennent la nécessité de collaborer et « d’encadrer » la cryptomonnaie. A mon avis, la force d’imposer la cryptomonnaie se trouve beaucoup plus dans les mains des utilisateurs. Si les Centrafricains comprennent le bien-fondé de la cryptomonnaie pour leur pays et décident de l’utiliser, alors personne au monde ne peut techniquement et de manière opérationnelle les empêcher d’utiliser cette technologie. Par ailleurs, la loi ne dit pas que le FCFA n’est plus une monnaie légale en RCA. Donc le bitcoin n’est qu’un instrument supplémentaire de paiement que l’Etat autorise à sa population. Et à bien y regarder c’est utopique de penser que toute la population centrafricaine va délaisser le Fcfa au profit du bitcoin ou autre cryptomonnaie car il y’aura toujours une frange de la population dont les conditions ne leur permettent que d’utiliser le FCFA. A mon avis, il y’ aurait donc plus de peur que de mal de la part de ces institutions. Volet 5 : Comment peut fonctionner la crypto monnaie en RCA alors qu’il n’existe pas une autorité de régulation ? Si tel est la cas, quelles sont les étapes de la mise en place de ce système de financement ? La cryptomonnaie n’a pas été conçue pour être régulée par une autorité centrale. La technologie Blockchain est celle qui assure à merveille cette régulation : émission, exécution, sécurisation, traçabilité et archivage des pièces et transactions de cryptomonnaie. Pour fonctionner en RCA, la cryptomonnaie a juste besoin que les utilisateurs s’en approprient auprès d’autres utilisateurs ou plateformes virtuelles d’échanges de cryptomonnaies. Il faut garder à l’esprit que la cryptomonnaie a été conçue pour s’échanger de personne à personne sans l’intermédiaire d’une quelconque institution. Donc le bon fonctionnement d’une cryptomonnaie dans un pays dépend du développement quantitatif et qualitatif de sa communauté d’utilisateurs. Par ailleurs, il faut dire et redire que la cryptomonnaie n’est pas un système de financement. C’est un moyen d’échange de valeur entre deux personnes. Volet 6 : Le Salvador a mis en place un fonds de garantie de 130 millions de dollars pour faciliter les transactions financières entre sa diaspora et son pays, qu’est ce que la RCA a prévu pour la mise en œuvre de sa loi soit une réalité ? Je n’en sais rien au sujet du plan opérationnel prévu par la RCA pour accompagner la mise en œuvre de sa loi sur le bitcoin. Mais je suis convaincu que des actions seront mis au vu et su de tous pour accompagner cette décision. Volet 7 : Pouvez-vous nous parler de la volatilité de la crypto monnaie dont on parle beaucoup ces jours ci sur RFI ? Y a-t-il des crypto monnaies qui restent stable ? Tout d’abord, la volatilité n’est pas la conséquence et l’apanage des cryptomonnaies seules. La volatilité est le quotidien de tous biens et services qui s’échangent sur un marché libre. Allez voir dans nos marchés comment les prix des denrées varient drastiquement d’une période à une autre. Souvenez-vous du cycle de vie du prix du citron lors de la forte période du COVID. Lors des rentrées scolaires ou des fêtes de fin d’année, les prix des produits sont instables. Le plus sérieux c’est la vie des prix de nos matières premières et des Actions des entreprises sur les marchés boursiers. Ces quelques exemples vous montrent que la volatilité des prix n’est une réalité exclusive aux cryptomonnaies. Ensuite, il faut dire que la volatilité est un danger pour celui qui s’y connait pas ; et c’est une opportunité en or ou l’expectation quotidienne pour celui qui est formé et informé dessus. Des commerçants achètent des produits quand c’est moins chèr et les revendent quand les prix s’élèvent. La volatilité est donc un phénomène commercial qu’il faut juste savoir exploiter ; et c’est là qu’intervient la nécessité de formation et d’information sur le sujet. D’ailleurs la volatilité est la matière première de certaines activités génératrices de revenus et d’emplois autour des cryptomonnaies. On peut citer les activités telles que le Trading, le Holding, l’arbitrage, etc… Malheureusement les détracteurs de la cryptomonnaie mettent l’emphase dessus afin d’effrayer et de dissuader les ignorants. Et aussi, il vaut mieux utiliser le bitcoin comme moyen d’échange tel que prévu dans la loi plutôt que comme moyen parfait de thésaurisation ou d’épargne d’argent. Enfin Je profite aussi de cette Volet pour dire clairement à tous ceux qui veulent ou s’engagent à investir dans les cryptomonnaies, qu’ils doivent d’abord se former et s’informer abondamment avant de prendre une quelconque décision car investir de manière générale et aussi dans la cryptomonnaie comporte des risques de gagner de l’argent mais aussi d’en perdre. Donc il ne faut pas laisser l’ignorance ou la cupidité guider la décision d’investir. Volet 8 : Comment peut-on changer des crypto monnaies en CFA ou en dollars notamment dans votre cas au Cameroun ? Comment peut-on reconnaitre des plateformes qui sont fiable et sur pour faire les transactions ? Parlez-nous de votre plateforme PLC ULTIMA ? Encore une fois j’insiste sur le fait que la cryptomonnaie est principalement bâti sur un échange de personne à personne. Si vous avez du dollar et que j’ai du bitcoin, on se fait l’échange simplement. Les plateformes virtuelles d’échange sont une évolution et une alternative qui s’offre aux utilisateurs grâce à internet et qui facilite davantage les échanges pour ceux qui sont formés et informés dessus. La formation et l’information sont les maitres mots pour éviter de vivre de mauvaises expériences dans la manipulation des cryptomonnaies. Cependant la notoriété, la liquidité, l’expérience consommateur sont des éléments qui peuvent vous aider à choisir une meilleure plateforme d’échange. PLC ULTIMA n’est pas une plateforme d’échange. Ce n’est pas une plateforme de placement de placement. PLC ULTIMA est simplement une cryptomonnaie dont la valeur de la pièce est la ou l’une des plus élevées sur le marché actuellement devant le bitcoin. Elle vaut à ce matin environ 55.000 dollars soit plus de 35 millions de frscfa la pièce. Lancée sur les marchés d’échange en décembre 2021, C’est une cryptomonnaie appartenant à un écosystème international qui existe et se développe depuis 06 ans déjà avec à sa tête l’un des experts les plus connus et reconnus de la Blockchain et des cryptomonnaies dans le monde appelé Alex REINHARDT. Cette cryptomonnaie appartient donc à un écosystème dont le projet est de permettre à ses membres de profiter des bienfaits de la Blockchain pour améliorer leur vie quotidien (je n’ai pas dit que c’est un système qui promet à ses membres de s’enrichir rapidement ou facilement ; NON NON NON). L’équipe de PLCU ULTIMA développe des applications sur sa propre Blockchain qui permettent à ses plus de un million de membres de pouvoir vendre leurs produits en toute sécurité à travers le monde, acheter des voitures, des maisons et autres biens à des conditions exceptionnelles, à mobiliser la communauté pour soutenir la réalisation de leurs projets quelconques et surtout participer à l’extraction des pièces de PLCU ULTIMA à travers l’activité de Farming et générer ainsi de manière passive des revenus. Mon propos ici ne vise pas à recommander quiconque à investir sur cette cryptomonnaie mais plutôt d’informer sur l’existence d’un projet comme celui-là qui permettrait à l’Etat, aux entreprises, aux opérateurs économiques et au citoyen lambda de découvrir ce qu’il est véritablement possible de faire et de profiter grâce à la technologie Blockchain et la cryptomonnaie PLC ULTIMA. Nous pensons qu’il est bon de s’informer sur ce projet international. Volet 9 : On a vu beaucoup de commerçants venir dans vos meetings, comment se fait-il qu’ils s’intéressent aux crypto monnaies alors qu’ils ne garde pas en général leur argent à la banque ? A la suite de la promulgation de loi sur le bitcoin en RCA, Les commerçants veulent en savoir davantage sur les cryptomonnaies et le bitcoin. Ils veulent comprendre le bien-fondé de cette loi promulguée par le Président centrafricain. Ils veulent comprendre quelle est l’utilité des cryptomonnaies pour eux et comment les utiliser. Nous savons tous que le taux de bancarisation est très très faible en Afrique et en RCA. La cryptomonnaie pourrait donc être un soutien à l’inclusion financière pour ses commerçants et nécessiteux qui n’ont malheureusement pas les moyens et le profil pour profiter des services bancaires.